22 abril, 2011

"Rio" : les plates aventures d'un perroquet en relief

Blu est un ara bleu (dans la version française tous les personnages prononcent le nom de l'espèce comme s'il était précédé d'un h aspiré). Natif du Brésil, il a été capturé et coule des jours heureux auprès d'une jeune bouquiniste du Minnesota. Cette existence idyllique et enneigée est bouleversée par l'irruption d'un ornithologue brésilien qui vient demander à Blu de revenir au pays afin de perpétuer l'espèce.
Le perroquet et sa maîtresse arrivent à Rio au moment du carnaval, et l'animal est bientôt enlevé par d'odieux trafiquants d'oiseaux exotiques. On cherchera en vain dans tout le film une situation originale. Remplacez les oiseaux par des chiens ou des chats et vous trouverez dans Rio une espèce d'anthologie des films de la Disney, des 101 Dalmatiens aux Aristochats.


Reste donc la couleur locale, grâce à la musique, aux favelas et au carnaval. Au générique on lit que Sergio Mendes a supervisé l'assemblage de la bande originale. A entendre les chansons en version française, on ne s'en douterait pas. Les favelas servent de montagnes russes (rs)pour les poursuites et permettent au metteur en scène – brésilien parti à Hollywood réaliser L'Age de glace – de démontrer qu'il a vu les films de gangsters de Fernando Meirelles (La Cité de Dieu) et qu'il est capable d'en produire une version pasteurisée à destination des petits enfants. Quant au carnaval il est prétexte à de grandes scènes de foules qui démontrent que l'animation numérique ne peut pas tout faire.